Parentalité – « J’suis fatiguée, mais j’suis à la bonne place »

J’vais te dire de quoi, là… avoir des enfants, c’est comme avoir un popcorn d’émotions qui pète à toute heure du jour et de la nuit. T’sais, y’a des journées où je me dis : « Coudonc, pourquoi j’me suis mise là-dedans déjà? » Pis le soir venu, je les regarde dormir avec leur petite bouche en cœur, pis j’me dis : « J’les aime assez, ça n’a pas d’sens. »

La parentalité, c’est ce mélange bizarrement parfait entre le chaos, le rire, les larmes, pis les toasts pas mangées. On court, on crie un peu, on oublie nos cafés dans le micro-ondes (3 fois), on se dit qu’on va plier du linge ce soir pis finalement on regarde Netflix dans nos bobettes beiges.

Pis là, je te parle même pas du moment où tu veux juste faire pipi en paix. Je pense que l’expression « vie privée » a été rayée de mon vocabulaire le jour où mon enfant de 3 ans, m’a regardée dans les yeux en me disant : « Maman, ton ventre est comme une glissade pour les enfants. PAREDON?! »

Mais tsé quoi? Dans toute cette folie-là, j’ai jamais été aussi vivante. Aussi vraie. Aussi moi.

Être parent, ça gruge ton énergie, mais ça recharge ton cœur. Ça t’épuise, mais ça t’élève. C’est un genre de miracle et de manque de sommeil.

On est nombreux à se sentir dépassés parfois, à penser qu’on n’en fait pas assez, qu’on pourrait faire mieux… mais t’sais quoi? Juste le fait de se poser ces questions-là prouve qu’on est de foutus bons parents.

Alors, à toi qui lis ça entre deux bouchées de restants froids du souper d'avant-hier, j’te lève mon café réchauffé une huitième fois aujourd’hui : t’es pas seule. T’es magnifique dans ton désordre. Pis si personne te l’a dit aujourd’hui : t’en fais en masse. Même beaucoup trop, des fois.

Pis moi, ben j’suis fatiguée, mais je me sens à la bonne place.

Laurence