Un amour sans fin, dans un corps trop petit
- laurencebeaudrydel
- 8 avr.
- 2 min de lecture
Y’a des mots qui sortent pas facilement. Des émotions qui s’installent ben creux, pis qu’on sait même plus comment nommer. Le deuil périnatal, pour moi, c’est un mélange rough entre l’amour le plus pur… pis le vide le plus cruel.
J’ai porté un petit être en moi. J’ai murmuré son nom dans le silence, rêvé à sa petite bette, préparé une couverture … comme si tout allait se passer comme dans les livres. Mais non. Il ou elle n’est jamais arrivé·e comme prévu.
Le cœur bat… pis il s’arrête. Le temps fige. Le monde continue, les gens jasent, mais moi, j’suis restée là, figée dans ce moment-là, avec une peine qu’on voit pas, mais qui prend toute la place.
On m’a dit des affaires bien intentionnées, mais maladroites. De « passer à autre chose, d'aller de l'avant, de faire plus attention la prochaine fois ??!! », comme si ce petit être-là n’avait jamais existé. Mais moi, je l’ai porté. Je l’ai aimé. Je l’ai perdu. Pis surtout, je l’aime encore. Même si elle n’est pas là, même si elle n’a jamais crié.
Ce deuil-là, il est invisible pour les autres, mais en dedans, c’est lourd. C’est réel.
Aujourd’hui, j’ai décidé de parler de ce bout-là de mon histoire. De lui faire une vraie place. Pas juste sur une étagère ou dans une boîte souvenir, dans mon cœur, dans mes mots, dans ma vie.
À vous, les parents qui avez tenu votre bébé seulement dans votre cœur : je vous vois. Je vous comprends. Pis je vous serre fort, même de loin.
Ce n’était pas la fin. C’était le début d’un amour qui ne mourra jamais.
Laurence
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